• C'est bien connu, un docteur c'est con et méchant. Surtout du point de vue d'une sage-femme. En effet le docteur c'est le relou qui vient dire que 5min d'efforts expulsifs sur une rythme cardiaque foetal normal c'est beaucoup trop. C'est le débile qui suture comme un cochon en oubliant ses compresses. Et c'est le rustre qui parle de la patiente comme d'un objet.

    Oui bon des sf comme ça, ça existe aussi. Au final c'est pas franchement le diplôme qui fait passer du côté obscur de la force.

    Mais quand même, la gynéco-obstétrique a une composante chirurgicale que certains médecins ont bien compris. Certes ce ne sont pas des ortho, bien peu relèvent le col de leur blouse, mais le côté chir revient parfois. Moi ça me va, humour gras ou noir j'aime ça. Ainsi quand le doc croise une femme déclenchée marchant dans le couloir, lui demande si elle a mal, qu'elle lui répond "oui" et lui qui dit en souriant "c'est bien, faut ça". Ca me fait sourire. Car oui c'est absurde. Quand la situation est difficile moralement et qu'il plaisante dans le bureau sur les certificats de décès à rendre aux parents, ça me fait rire aussi. Ces médecins ne sont pas pour autant des monstres.

    D'ailleurs ce sont les mêmes qui veulent faire sortir une patiente le plus tôt possible parce que "c'est son premier enfant et qu'elle a surement plein de choses à préparer chez elle". Qui montrent des videos de leur gosses faisant "areuh areuh".

    Au final j'ai toujours aimé le contraste et effectivement le docteur qui veut absolument s'écarter du mièvre et du "oh qu'il est mignon le pitit bébé dans le ventre" alors qu'en fait il en est pas si loin, ça me fait rire. Si on ne voit pas plus loin que le bout de son nez on pourra le qualifier de méchant docteur sans coeur alors qu'en fait il fait juste parti d'une certaine culture médicale. Tant qu'il fait preuve de compétence et de respect il n'y a pas de quoi le lapider.

    Mais bon, je suis sage-femme ne l'oublions pas. Les docteurs sont méchants, les infirmières sont bêtes et veulent nous piquer notre métier,  mes collègues sont nulles, le Ministère veut notre peau, les syndicats foutent rien, le Conseil de l'Ordre sert à rien, j'ai plein d'idées pour la profession qui sont pas les mêmes que la voisine mais c'est les miennes les mieux, mais je vais rien faire pour autant. Aaaaaah, ça va mieux.


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  • Machines à dicter pour certains, tampon encreur pour d'autres et enfin objets sexuels pour moi, les internes font partie intégrante du paysage hospitalier.

    Il en existe de différentes sortes: gentils, méchants, incompétents, neuneus, autoritaires, protocolaires... chaque caractéroistiques pouvant se combiner. Les internes passent alors différents level et ajoutent des points de CHA, FOR, AGI, et autres.
    Je me rappelle ainsi de Samantha, je l'ai connu aux débuts de mes études, fraîche, toute Super Externe plus que nouvelle interne. Je lui ai même appris à faire des consultations d'obstétrique lors de mon stage de consult' débrouille toi toute seule la sf est en arrêt. Puis on s'est recroisé, elle apprennait à faire des césariennes et revoyait même ses patientes après (du genre pour voir si elle ne les avait pas tué), en grandissant elle s'est mise à relever le col de sa blouse, porter des bottes de cowboys et se prendre pour Dieu. Plutôt désolant.

    En ce moment les internes du services sont agréables. Ils font les bons de radio sans qu'on leur tienne la main, appellent leur collègues des autres spé sans raler et dictent même les courriers de sortie avec envie (ou pas). Plus que ça, ils sont tous jeunes, ne savent pas énormément de choses et sont joyeux d'en apprendre plus. Ca donne une ambiance plus agréable qu'un Doc-je-sais-tout-et-pi-c-est-tout-même-si-c-pas-vrai.

    Et puis surtout j'ai des touches sexuelle évidentes avec chacuns d'entre-eux. Une fois alors que j'étais en grande réunion y'en a même un qui est venu exprès d'une pièce à côté me demander où se trouvait les seringues alros que quelqu'un d'autre pouvait le renseigner dans la pièce même d'où il sortait. Si ça c'est pas un signe. Les internes ils ont retenus mon prénom en une matinée alors que moi j'ai mis trois semaines à me rappeler le leur (je trouvais des alternatives lorsque je leur parlais).

    Peut-être que lorsqu'ils grandiront ils changeront, se transformeront même en chirurgien qui sait, la spé est au carrefour de la médecine et de la chirurgie. En attendant ça me permet de faire les visites détendue et discutant médecines, patients, et télé-réalité.


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  • Ou comment réussir à avoir une vie amoureuse pendant son internat avec comme objectif le DESC de médecine d'urgence...

     

    Bonsoir, je m'appelle latiatia et je suis workaholic... oui, je suis accro à mon boulot, et en particulier aux urgences. J'ai besoin de faire régulièrement des gardes, sinon je vis un vrai syndrome de sevrage : moral dans les chaussettes, humeur massacrante, geekage intensif.

    Et le problème des gardes, c'est que c'est soit la nuit (avec la journée qui suit dédiée au sommeil), soit le week-end. Et tout ça en plus de mon stage "régulier" (tous les jours du lundi au vendredi), ça commence à prendre du temps.

     

    Et c'est là où réside toute la difficulté pour réussir sa vie amoureuse. Parce que construire une relation ça demande du temps ensemble, ça requiert des moments à deux, ça nécessite de la disponibilité.

    Le problème est d'autant plus exacerbé quand l'autre a également un métier à gardes. Parce que avec notre chance, l'une est en repos quand l'autre travaille, l'autre fait des nuits pendant que l'une fait des jours. Et j'ai la fâcheuse manie de toujours prendre des gardes mal placées... (bizarrement, c'est assez mal vécu).

     

    Mais j'ai de la chance, je peux vivre et construire une relation sereinement parce que :

    - on habite dans la même ville (ou presque)

    - elle a un emploi du temps fait de gardes mais peu chargé (pour l'instant)

    - on n'a pas d'obligations sociales. Tout le temps libre qu'on a, on l'a pour nous (et pas pour aller faire des repas de famille chez l'une ou chez l'autre ni pour élever des mioches)

    - j'ai un lit plus confortable que le sien

    - elle est formidable de patience et de compréhension (et elle a plein de talents cachés).

     

    En conclusion, vivre une relation épanouissante lors de son internat en étant accro au travail c'est possible. Mais uniquement avec des personnes exceptionnelles.

     

    Post subventionné par le club des niais et écrit sous la menace^^


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  • C'est bien connu, la France regorge de sages-femmes, la faute au Numerus Clausus aberrant qui autorise quasiment tout le monde à entrer dans les écoles *ironie inside*.

    Des fois, je prends des nouvelles de mes keupins de promo et même de ceux que je n'aime pas, et ils sont nombreux vu que j'aime pas les gens. Beaucoup s'appretent donc à pointer au chômage, cherchent une reconversion, errent de mater en mater, font un boulot peu ragoutant. La lose quoi. Pourquoi donc ? Tout d'abord les hôpitaux publics n'ont pas de poste. Pour pouvoir être embauché dans la fonction publique hospitalière et donc être en CDI il faut qu'un poste soit libre. Sauf que quelqu'un peut détenir un poste et ne pas travailler pour autant (congé mater, formation, dispo, temps partiel...) du coup on a besoin de monde quand même mais on ne peut pas faire signer de CDI et on emploie en "précaire". On se retrouve donc dans beaucoup d'hôpitaux avec des CDD sage-femme d'un mois, deux, trois, renouvelables au dernier moment ou pas du tout du jour au lendemain avec un petit espoir de CDI dans plusieurs années, voire jamais car on a 10 sf prioritaires avant nous. Un état de précarité sans compensation financière vu que dans le public contrairement au privée ce n'est pas une obligation légale.

    Alors il y a le privée. Le privée embauche sauf qu'on y fuit un peu les CDI car signer un CDI là bas c'est un peu bloquer son avancement. En effet, toute une carrière en clinique c'est au final être moins bien payé, et ne pas tellement évoluer dans son poste. Et puis surtout, travailler comme sage-femme en clinique selon les établissements, c'est pour beaucoup être dans un rôle paramédical, c'est aussi faire du chiffre voire le sous-fifre. Je ne dénigre pas ces structures hein, ça dépend des établissements :-) Ceci dit, lorsque je dis que le privé embauche c'est aussi avec parcimonie, on est loin du plein emploi.

    Reste donc le libéral. Oui... difficilement rentable lorsqu'une cinquantaine de sf se trouvent dans un même département et si on veut être moins entouré de collègues on est aussi beaucoup moins entouré de patientes potentielles au km².

    Et moi ? Comme beaucoup mon contrat va finir par arriver à échéance dans pas si longtemps que ça. J'ai apparemment travaillé assez longtemps pour toucher le chômage contrairement à certains, youh(ouh, une chance ! Mais bon, je pourrais peut-être continuer à travailler vu que je suis trop forte.

    Rahlala, faites des gosses qui disait... c'est pas pour ça qu'on financera de nouveaux postes de sages-femmes. L'humain coûte bien trop cher.

    Sinon effectivement je vous vois venir avec "mais eeeeuuuuh dans ma mater on cherche mais on trouve jamais personne". Il y a des températures moyennes minimales en dessous desquelles PERSONNE ne viendra chez vous, faut pas pousser !


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  • Si vous cherchez un article de fond sur la réforme de la première année des études médicales et pharmaceutiques, passez votre chemin, googler, mon article sera gras et futile. Aujourd'hui je n'ai rien de mieux à faire que de me marrer sur you tube à regarder des video d'amphi de médecine, le tout avec un petit chaton qui tantôt me tète le bras, tantôt me lacère la main. Sinon je pourrais aussi acheter à manger... mais laisser un chaton seul est-ce bien sérieux?

    Donc voilà. Cet article va simplement pomper des videos (ssssssssss) ayez l'ADSL.

    Tout d'abord, l'entrée dans un amphi de P1, c'est toujours drôle. Mais des fois on meurt. RIP à ceux qui y ont laissé quelques cotes.

    Une fois assis on a parfois la visite de nos aînés tout contents d'avoir réussis à chiper une blouse à l'hôpital. Et ça peut donner ça:

    Mais le plus souvent on a juste à attendre le prof

    Alors une fois qu'il est là, on est content.

    Et le dernier cours, ça se fête.

    Les PAES feront-ils mieux?

    Sinon, pour un aperçu de notre vrai métier

    Ou le célèbre et efficace, confession de fin de garde

    Et pi après, attendons tous ensembles les commentaires des réfractaires au 2nd degré :-)


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