• Qui me parle?

    Lorsqu’on débarque dans un service d’hôpital par définition on ne connait personne. Et si, dans un élan de bonté tu décides d’aller voir tout le monde pour dire que tu es GrosCalin, le nouvel étudiant, bien rares sont ceux qui vont te répondre salut moi c’est GrossKeuchonne, l’infirmière du matin.

    Alors, pour savoir qui est qui (Marie-Ange Nardi sort de ce corps), il faut ruser. D’abord, la méthode classique: regarder les pectoraux généreux de ton interlocuteur. En général son nom y est marqué ainsi que sa qualification. On peut également utiliser cet artifice pour mater innocemment les décolletées. Notons au passage, le caractère machiste des blouses hospitalière. Ainsi, un homme lui, n’aura pas son nom inscrit au niveau du paquet (je fais dans la finesse aujourd’hui).

    Malheureusement, cette méthode ne marche pas toujours, notamment pour les stages de bloc où tout le monde porte les même pyjamas, auxquelles s’ajoutent charlotte et masque pour que tu ne puisses pas les reconnaitre après les avoir déjà vu. Il faut alors apprendre à deviner la qualification du personnel en fonction de son aura, son prénom en fonction de sa coupe de cheveux et des petits mots de ses collègues.

    Ainsi, classiquement la cadre passera juste le nez en entre-ouvrant la porte et en demandant un truc banal, à toi vite vite de te présenter pour ne pas te faire mal voir. Bon, si c’était la technicienne labo, pas d’bol, tu te seras juste pris la honte car elle, elle s’en fout de savoir qui t’es.
    L’infirmière fera des trucs du genre toucher au dossier médical, à la cafetière. La sage-femme ira sur fassbouc, parlera obstétrique ou dernière cuite.
    Le médecin est généralement reconnaissable par le fait que tout le monde le connait, sauf toi.

    Moi je suis fatiguée de débarquer dans des endroits inconnus, ce n’est plus d’mon age ma bonne dame. Alors, parfois j’apprécie le confort du CHU où je connais bon nombre de professionnels. Puis, même si on ne les connait pas on devine facilement qui ils sont car là bas, tout le monde fonctionne un peu pareil. C’est le bateau pirate playmobil que tu n’as jamais eu. Des petits bonhommes tous à leur place.

    Et toi dans tout ça ? Toi aussi il te faut ton nom. S’il n’est pas inscrit il y a la stratégie du scotch. Avec un joli sparadrap tu marques ce que tu veux, par exemple Knackie, esf3. A la fin, le truc qui tue, c’est quand t’enlèves le scotch parce que de toute façon, tout le monde te connais, muahaha.


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  • Commentaires

    1
    latiatia
    Mercredi 17 Juin 2009 à 14:10
    Mais il faut se méfier des blouses : souvent les noms ne correspondent pas (oui, il y a pénurie de blouses à l'hôpital, alors on les emprunte aux collègues, et on ne met pas de sparadrap pour cacher le nom).
    Par contre, je suis pas très fan des gens qui louchent sur ma poitrine pour regarder qui je suis, ça me stresse un piti peu...
    2
    Knackie Profil de Knackie
    Mercredi 17 Juin 2009 à 14:33
    Aaaah! Je me disais bien que le gars d'une vingtaine d'année mal rasé avec des baskets un peu crades n'était pas le professeur Truc ou un Agent Administratif :o)
    Je te comprends, moi non plus j'aime pas.
    3
    Samedi 20 Juin 2009 à 22:59
    A chaque stage quand meme, toujours ce reflexe, regarder l'étiquette des blouses avant de dire une betise.... mais ca ne marche pas toujours...
    4
    Mercredi 24 Juin 2009 à 14:46
    moi sur mes blouses yavait mon nom de famille marqué... sachant que,que ce soit pour les étudiants ou pour les patients, je suis Ambre, j'ai fini par me faire faire un joli badge rose avec une cigogne dessus: Ambre, sage-femme. c'est mieux quand même! et comme ça tout le monde sait qui je suis!
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