• Noël aux urgences

    Parce que c'est compliqué, je n'aime pas passer Noël chez moi. Donc j'essaie de prendre des garde, soit la nuit du 24 décembre, soit le 25. En plus, c'est plutôt bien payé (enfin le 25) et ça soulage mes petits camarades qui n'ont pas envie de travailler ce jour là.

     

    Ces gardes sont un peu particulières, on mange du foie gras à 3h du matin, on s'autorise une demi-coupe de champagne. Et surtout, on sait que l'on va travailler, une fois que les repas de famille seront terminés.

     

    La nuit du 24, il y a pas mal de traumatologie, avec en particulier les fameuses plaies liées à l'ouverture des huîtres. Mais aussi les accidents de soirée trop alcoolisée, les accidents de la route liés aux soirées trop alcoolisées, les bagarres en sortie de boîte. Parce que maintenant les jeunes font le réveillon de Noël en boîte, c'est la nouvelle mode.

    La journée du 25, c'est plus calme, surtout le matin. Tout le monde dort. Par contre, à partir de midi, ça déferle : les douleurs apparaissent, le petit dernier vomit (il a mangé 3 boîtes de chocolats hier soir mais ça doit pas être ça), je me refais mal en ouvrant des huîtres... Et c'est aussi le festival du syndrome viral (ben vi quoi, y a pas de médecin et j'ai le nez qui coule, je viens aux urgences ).

    Ce que j'aime encore moins, c'est annoncer des mauvaises nouvelles aux patients. Rien que le 25 décembre dernier : 2 fausses couches et 2 AVC massifs (faut croire que ça marche par paire). Et ça, ça plombe un peu l'ambiance... Joyeux Noël les gens...

     

    Malgré tout, c'est mieux qu'un réveillon en famille. Alors je continuerai à prendre des gardes. Sauf si ma niaise veut m'initier à la magie de Noël (en tête-à-tête)n


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