• L'effet meute

    On a beau se détester entre nous (bah oui d’une on est des filles en majorité, de deux des infirmières, et de trois yen a qui veulent bosser en psy, non mais vous vous rendez compte !), dès qu’on est en stage ensemble, c’est l’amour fou.

     

    Imaginez-vous, petite étudiante arrivant dans le monde hostile et labyrinthineux (oui c’est un nouveau mot que je viens d’inventer en direct live, quelle chance vous avez quand même…) de l’hôpital. Vous êtes SEULE face à une équipe avec tout plein de gens dedans qui ont un prénom (je sais, c’est mal foutu ce truc, d’autant plus que chez nous ils ont eu la bonne idée de n’écrire que le nom de famille complet et l’initiale du prénom sur l’étiquette de la blouse, ingénieux non ?) et une fonction (pour peu que les fameuses blouses n’aient pas de distinctif couleur, tu peux aisément confondre l’AS avec la cadre en fonction du degré d’autorité naturelle de la personne), qu’il faut retenir et qui sera par principe hostile envers vous (élément nouveau voire perturbateur, eh oui mon gars, va falloir faire ses preuves avant d’avoir le droit de boire le café avec l’équipe !).

     

    Et là, plutôt que de pleurer seule dans ton coin ou au milieu du couloir (comme tu veux), tu as une autre stratégie : copiner avec ta costagiaire. Oui, même si c’est une pouffe de ta promo que tu peux pas encadrer. T’en fais pas, une fois qu’elle aura retrouvé ses copines, elle viendra plus te dire bonjour. En attendant, pendant un mois, c’est ta nouvelle meilleure amie ! Et puis même si tu ne connais cette personne ni d’Eve ni d’Adam. Les liens vont se tisser très très vite, t’en fais pas.

    Grâce à elle, tu vas repérer les locaux et les gens plus vite. Quand tu n’auras personne à qui parler, elle sera là. Quand tu ne saura pas avec qui boire le café (si t’as le droit de boire le café bien sur), tu pourras y aller avec elle. Si tu ne trouves personne avec qui faire un change, elle viendra t’aider !!! Oui c’est magique.

     

    Parce qu’elle, elle te comprend. Elle est dans la même galère. Il y aura d’ailleurs souvent un effet de regroupement des étudiants infirmiers, AS, AP qui se feront une joie de se raconter leurs malheurs et de déblatérer sur la méchante infirmière du service.

     

    L’entente se fera moins cordiale à la remise de la note. Un point de moins que ta collègue, et tu te demandes tout le reste de ta scolarité qu’est-ce que cette abrutie peut avoir de mieux que toi.

     

    « Ouais moi aussi je peux laisser le bouton du haut de ma blouse ouvert hein. »


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  • Commentaires

    1
    Knackie Profil de Knackie
    Mardi 16 Juin 2009 à 20:51
    c'est exactement ça ;)
    2
    latiatia
    Mercredi 17 Juin 2009 à 00:23
    J'en ai eu un bel exemple ce matin. 2 élèves IDE (qui sont arrivées lundi), une dans mon service, l'autre dans celui d'à côté (mais c'est le même couloir). On me confie la dure tâche d'aller faire un ECG. C'est alors que l'EIDE de mon côté me stoppe dans mon élan pour me demander si je voulais montrer comment faire un ECG à sa camarade, qui avait une MSP sur le sujet l'après-midi même. C'est beau la solidarité (et puis ça m'a permis de ne pas faire l'ECG, juste de la superviser, ça m'arrangeait, j'étais pas hyper motivée).
    (J'espère que ça s'est bien passé pour elle, et qu'elle n'a pas inversé les fils comme ce matin ).
    (Et puis c'est cool dans ce service, les EIDE qui sont intéressées, participent et posent des questions. J'en avais perdu l'habitude.)
    3
    Knackie Profil de Knackie
    Mercredi 17 Juin 2009 à 11:07
    Fant4zy>> oui enfin presque. J'ai souvenir d'une élève puer en mater qui ne répondait jamais aux sonnettes, surtout pendant la relève quand toi t'arrive et que t'as besoin d'écouter et qu'elle, elle part. Avec les esf, les seuls vrai bons étudiants, ça n'arrive jamais

    latiatia>> stopper dans ton élan, hihi, genre tu voles dans les couloirs pour ecgéter. Oui c'est bô d'être solidaire, pour une évla' en 1èère année, j'avais du en faire un, sauf que j'en avais jamais fait, on m'avait juste expliqué avant, heureusement, il y avait la notice bien collée dessus. Ce fut le seul ecg de ma vie.
    Une fois tjr en 1ere année, j'ai demandé à une interne ce qu'étais le mopral, IPP me suffisait, mais je voyais le moment ou elle allait me dessiner la pompe à protons. Sinon quand c'est les internes qui te posent des quesitons vite vite avant que le PH arrive ça craint un peu, meuh bon c'est rigolo, on se connait à force de se suivre de stages en stages.
    Pi j''aime bien qu'on me pose des questions (et que je sache répondre), je suis déçue quand des externes débarquent, voyent que toutes les femmes son prises et donc "vont se coucher". Mais eux ils sontbizarre, souvent ils restent dans un coin sans bouger, sans se présenter, alors ça donne pas envie de leur parler ^^. A l'hôpital, se présenter c'est 50§ du boulot fait.
    4
    latiatia
    Mercredi 17 Juin 2009 à 14:07
    Vi, on est bizarres nous les externes, on est des asociaux en puissance et on a peur des gens à l'hôpital .
    Pour mon "stage" en gynéco, j'ai pas eu l'honneur de croiser une sage-femme (alors une élève n'en parlons pas) : que des consults et 2 gardes ridicules où tu restes avec l'interne...
    Sinon j'ai même pas peur de poser des questions (et j'adoooore faire des ecg )
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    5
    Knackie Profil de Knackie
    Mercredi 17 Juin 2009 à 14:36
    Pas croiser une sage-femme en maternité, n'importe quoi ce stage. Des fois je vois des CCA ou des PH qui "déposent" un externe au bloc en demandant à une sf de s'en occuper, ils ont de la chance ceux-là ^^.
    6
    latiatia
    Mercredi 17 Juin 2009 à 22:01
    J'ai pu aller au bloc : 2 césariennes dans la même nuit. En fait j'ai vu des sages-femmes, mais cachées derrière des masques et sous des calots (j'ai eu du mal à les identifier).
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