• Etre sage-femme... depuis deux mois.

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    Voilà, ça fait donc deux mois que je travaille en tant que sage-femme dans un service rempli en majorité par des femmes enceintes mais devant rester hospitalisées. Pour l'instant je n'ai tué personne.

    La journée j'ai rarement l'impression de pouvoir toucher terre. Faut dire qu'entre les sorties, les entrées, les transferts, les urgences et accouchements imminents il y a de quoi s'occuper. On trouve néanmoins le temps de s'installer quelques minutes pour discuter avec les patientes que l'on sent fragiles... 5 minutes si on peut pas plus accorder ça se trouve toujours et ça fait parfois beaucoup en attendant plus.

    Au début ça fait bizarre de se présenter comme la sage femme de garde puis on s'y fait, un peu.

    Je ne vais pas trop m'attarder sur mon exercice car je doute encore pas mal. D'aussi loin que je puisse voir, je m'imagine difficilement pousser un chariot de classeur jusqu'à ma mort. Vivre au milieu de l'hôpital et de sa lourdeur parfois... je ne sais pas. Faut dire encore que je ne suis pas encore très à l'aise même si je commence à être petit à petit plus sure de moi.

    Parallèlement, je sais que j'ai pour le moment un poste intéressant, où on peut réfléchir, où il peut y avoir de l'urgence, du risque, de la psychologie et de la prévention. Il y a clairement du potentiel...même si je devrais partir je ne sais quand.

    Je sais surtout qu'il me permet d'avoir une vie privée vivable entre salaires et jours de repos. En vraie fille c'est ça que j'ai envie de privilégier quelques temps. Ca fait longtemps que je me consacre en grande partie aux études, que ce soit en médecine comme à l'école et là ça fait du bien de se poser un peu.

    Malgré tout je ne peux m'empêcher de me demander "est-ce là ma place?" "est-ce  à quoi j'aspirai?" Je verrai.

    Durant ces deux mois j'ai beaucoup appris et il me reste encore plein de choses à apprendre, je prends ce qui viens, avec une légère impression de ne pas être encore tout à fait à ma place... je crois que j'ai envie d'une patientèle.


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  • Commentaires

    1
    eo
    Samedi 11 Septembre 2010 à 12:34

    Ca peut se comprendre, c'est une autre façon d'exercer ! Je suis sûre qu'à un moment tu regretterai qd même l'hopital, le travail en équipe, (parfois une plaie, parfois super selon l'ambiance)... Et les accouchements.


    Mais l'exercice en libéral semble plus riche humainement, moins ponctuel.


    Merci pour l'info sur les passerelles.

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    2
    Samedi 11 Septembre 2010 à 23:07

    Te voilà libérée !  et en mesure de peser de quelques grammes sur les fonctionnements en maternité. Quelques grammes, c'est pas assez lourd mais si on s'y met tous ensemble...

    Je rêve d'une périnatalité apaisée où l'on ne serait pas obligée de fuir l'hopital pour pouvoir travailler comme on le veut.

    il faut des sages-femmes hors les murs mais aussi dedans.

    Cela dit Eo, dehors, on peut aussi travailler en équipe... accompagner des naissances à domicile...et espérer voir maisons de naissance et plateaux techniques ouvrir bientôt leurs portes aux sages-femme qui souhaitent exercer en toute autonomie pour le plus grand respect de ceux qu'elles accompagennt.

    3
    Miliki
    Lundi 13 Septembre 2010 à 01:12

    coucou !!! je sort de 3 mois de ce service aussi, je me suis posée les memes questions que toi, je n'ai pas encore de réponses mais bon on a le tps d'y penser ^^

    4
    eo
    Lundi 13 Septembre 2010 à 17:37

    Evidemment on peut travailler en équipe en ville, ça reste très différent de l'hopital malgré tout.


    Evidemment on peut suivre des aads en ville, mais bcp, bcp moins nombreux qu'à l'hopital d'une part, et pour de très rares SF d'une autre.


    Mais si tu veux, on peut continuer à parler des exceptions et de tout ce qui est possible mais que personne ne fait.


    Qd aux maisons de naissance, depuis 10 ans qu'on nous ballade, j'y crois autant qu'un accouchement physio en structure  (et encore, ça ça doit arriver, par erreur lorsque l'équipe n'a pas le temps de déballer l'arsenal).

    5
    Jeudi 16 Septembre 2010 à 22:51

    Eo, je "crois" qu'il y a des accouchements physio en structure, mais pas assez, je sais l'ouverture de MDN inéluctable (mais t'as raison, ça va vraiment pas vite... !!) Je crois surtout que les conditions de naissance se sont tellement dégradées, partout, que nous sommes au pied du mur et que que nous serons obligés de rebondir vers d'autres organisations.

    Et pis j'ai pas envie de décourager les plus jeunes. Ce sont eux qui vont construire une autre obstétrique, une autre organisation.

    Et c'est aussi en répétant inlassablement ce qui est possible mais qui n'est pas fait que les mentalités peuvent bouger...

    Emission globalmag hier (arte) : 48 % des sondés souhaitent le retour de l'accouchement naturel (et 39 % sont contre, faut pas rever !)

    6
    speedy01
    Jeudi 7 Octobre 2010 à 14:13

    Eo, je suis une des mamans au pied du mur dont parle 10lunes. Alors, cultive tes envies de faire autrement, en prenant le temps. Quand l'envie sera trop forte, je suis sure que tu sauteras le pas pour faire partie des exceptions qui accompagnent des accouchements physio, en structure, en PT, en MdN ou à domicile.

    Rendre ces exceptions un peu moins rares ne pourra que mettre du beaume au coeur de quelques mamans.

    Bon courage

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