• De l'autre côté du nid

    Attention : ceci est un post niais pouvant nuire à la santé des garçons sensibles (et des autres).


    J’aime écrire sur Internet. Que ce soit sur un blog, sur un forum, sur un réseau social. J’écris ce qu’il me passe par la tête, du simple smiley à la dissertation. J’écris ce qui me pèse. J’écris pour séduire. J’écris pour répondre à quelqu’un.

    L’anonymat (relatif) d’Internet me permet de me sentir plus libre pour exprimer ce que je ressens. Je n’arrive pas toujours à le faire dans la forme qui me convient, mais le fond y est.

    J’aime l’idée de pouvoir parler de tout (et n’importe quoi) à des inconnus, dont je ne sais que peu de choses et qui ne savent que peu de choses de moi. Je me sens protégée derrière mon écran.

     

    Mais parfois, l’écran se brise. Je suis invitée à rencontrer IRL ces inconnus, qui ne le sont plus tant que ça à force d’échanges virtuels.

    Là c’est l’angoisse. Passer plusieurs jours avec ces « inconnus », est-ce bien raisonnable ? Ca semble un peu fou. Avons-nous vraiment des points communs ? Ou bien est-ce seulement nos doubles virtuels qui ont des affinités ? Jouons-nous la comédie derrière nos écrans ?

    Et puis que vais-je faire après ? Est-ce que je serai capable de continuer à me livrer sur mon clavier maintenant que je connais ces inconnus, qu’ils sont une entité physique et non plus un avatar ?

     

    Vient le moment de la rencontre. L’ambiance est chaleureuse dès l’arrivée, on se sent un peu comme dans une famille. C’est étrange, même mon côté autiste semble à l’aise ici. Des groupes se créent, des conversations commencent, les groupes se mélangent, de nouveaux sont créés. Il règne un joyeux bordel.

    Chacun trouve sa place, quelle que soit sa stature, sa notoriété, sa profession. Tout le monde semble sur la même longueur d’ondes. Mais nous ne sommes pas pour autant au pays des Bisounours : il y a des débats, des prises de position, des sujets qui fâchent. Mais toujours dans le respect de l’autre.

    La rencontre se passe ainsi. Les longues soirées à discuter (et les réveils presque matinaux) créent la fatigue. Les nerfs sont à fleur de peau. Et les adieux (au revoir ?) sont lacrymogènes. Certains se cachent, d’autres non. Certains font mine d’être insensibles.

     

    C’est le retour à la vie d’avant, la vie de tous les jours. J’ai repris ma place derrière mon écran d’ordinateur. Je traîne toujours sur ces lieux d’échanges virtuels. Tout semble identique.

    A une chose près : je sais que derrière ces avatars se cachent des gens formidables.


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  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Avril 2012 à 19:00

    "Tout semble identique". Je sais pas. En apparence oui. Mais tu as raison : derrière les avatars il y a des gens, des vrais, avec une voix, un caractère, une façon d'être. Du coup, bizarrement, on ne les lit plus de la même façon. On les imagine dans leur ville, dans leur boulot, avec leur voix, leur façon de marcher, de parler, de rire. ça ne change pas grand-chose aux textes mais ça change beaucoup de choses quand même.

    Bonne continuation dans tes écrits.

    2
    Vendredi 20 Avril 2012 à 10:21

    Joli texte, belle prose et bel hommage à tes avatars...

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