• C'est l'histoire de la vie

    Et là, toutes mes lectrices  me répondent : « le cycle éternel », « oh noooooon Mufasa !!!! ». J’en ai déjà parlé, j’en parle régulièrement, faut croire que ça me travaille. Il y a un an, je dépassais l’âge des réductions : cinéma, transport, clubs échangistes, j’étais devenue (riche) ADULTE et ça m’a fait un petit coup au moral.

    Mais, reprenons, le plus dur était sûrement de recevoir mon diplôme de sage-femme. J’avais un but matériel, des études. J’avais quelque chose que j’aimais, apprendre. Mon DE en poche je n’avais qu’une envie, recommencer et faire une fac que je n’avais encore pas touchée du bout de mes jeans trop grands.

    Mais bon, j’avais un diplôme professionnalisant, un métier pretty cool, bref, de quoi évoluer et m’amuser. J’ai alors appris mon métier, pour de vrai, avec un téléphone dans la poche et des gens qui gonflent poitrine lorsqu’ils te parlent (go go gadgeto boobs). CDD, CDD, CDD des nombres incalculables j’en ai (pas) signé, puis CDI, puis, au boulot ça va. Je suis loin d’être Super Sage-Femme, mais, ça va.

    Déboussolée il me fallait un autre but, alors, j’ai dit oui. A presque tout. Référent machin, biblio de truc, études de choses. A tel point que je me retrouve en réunion à midi après une série de garde de nuits et que je ne pense même pas à ne pas y aller, tellement… il me faut un truc, un truc intellectuel et qui m’intéresse.

    Je rêve tellement de recommencer à zéro, juste pour le plaisir. Je suis folle. Je veux gagner au loto pour ça.

     

    Parallèlement, ma vie personnelle fut une sorte de désastre pendant un temps certain. On doit s’y complaire parfois. On se sent important d’avoir des choses à gérer. Puis, j’en ai eu marre. J’ai attendu et j’ai  eu du Bien, du pas Fucked Up, du stable. Des chats. Des anniversaires. Des projets. Des projets d’adultes. J’ai une putain d’envie de construction. De pouvoir commencer ma vie. Une putain d’envie de Beau. Du Beau au niveau individuel, une sorte de gentille addiction à l’exceptionnel. Du Beau au niveau familial, c’est tellement Moche dehors.

    Mon Docteur revient en Novembre, son dernier stage loin. La dernière fois que quelque part, on pourra sortir l’argument du temps, de la distance, de je-ne-sais-pas-quoi.  On va se poser et être des adultes. Je n’ai jamais voulu être l’Adulte qu’on voit à la télé. Je pense relativement à l’inverse des autres. Elle le sait. Elle me pousse toujours à avancer. En fait, je crois bien que ce n’est pas d’avancer qui me fait peur, mais qu’on puisse un jour s’arrêter. Je ne veux pas m’avancer pour plus loin, me poser.

    Grosse envie de lui prendre la main et qu’on évolue, pour de bon. Dans le même sens. Le sens inverse de Patrick Sébastien. Le sens inverse de tout ce qui me fait détester les gens. Même ceux qui me paraissent moins pire.

    Allez, dis, tu reviens et on commence tout. J’espère que tu ne me prendras pas pour une folle. ^_^’

     

    Ma vie, j’aimerais tellement qu’elle soit un joyeux bordel jusqu’à la fin.


  • Commentaires

    1
    LullaSF
    Lundi 16 Septembre 2013 à 12:30
    Bon dieu, tu commence à écrire du beau et du mignon toi ! QU'EST CE QUI SE PASSE ??
    C'est beau en tout cas :-) je t'envois donc des cœurs et des bisous et des hugs <3 <3
    2
    Lundi 16 Septembre 2013 à 12:40

    TA GUEULE MORUE !

    3
    Lundi 16 Septembre 2013 à 13:23

    c'est vrai ça, c'est presque beau ce que tu écris.

    Et bizarrement, alors que nos vies sont genre presque pas du tout comparables, je vois très très bien ce que tu veux dire, et je me pose les mêmes questions. (d'ailleurs mes 2 derniers billets c'est sur mes questionnements d'adulte)

    C'est quand qu'on sait qu'on est devenu adulte ?

    Ca fait quand même des années que je me dis "bon allez il faut que j'avance" et ben je pense qu'on a toujours l'impression qu'on a des choses à construire, qu'on aura toujours l'impression qu'il faut avancer, et jamais l'impression qu'on est arrivé.

    C'est rassurant en fait.

    4
    Lundi 16 Septembre 2013 à 15:11
    Mentalo

    Je ne sais quand, je ne sais même plus où j'ai écrit un truc comme quoi je dis encore toujours "nous les filles" , que "les femmes" c'est encore toujours nos mères, leurs amies, leur rouge à lèvres. Alors que dans mes premiers souvenirs, elles sont plus jeunes que ce que je suis maintenant.

    J'ai fait du chemin, sans doute. Mais j'ai vaguement l'impression de n'être nulle part, si ça peut te rassurer quant au joyeux bordel.

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