• Bon, fustigez-moi, frappez moi (mais trop fort), ça fait un tit moment que je n'ai pas posté ici...mais euh...je suis occupée! Entre le stage, le mémoire, la vie (je sais, c'est honteux pour un blogueur d'avoir une vie, pardon).

    Donc en ce moment je me ballade dans le service de la maternité. C'est plutôt tranquillou. Ca fait du bien d'avoir un stage où tu ne stresse pas plus que ça, où tu fais même des blagues avec les sages-femmes. Je me suis également découverte une nouvelle passion: faire les lettres de sortie sur l'ordinateur. (on est geek ou on ne l'est pas). Tu fais ça, ça te prend 5 minutes et ça permet de revoir tout le dossier, comment s'est déroulée la grossesse, ce qui s'est passé à l'accouchement, ce qu'on a fait pendant le sjour en suites de couches...en gros ce qu'on nous demande de faire en évaluation. Du coup on apprend peut-être plus à faire ça qu'à poser une courbe tensionnelle à une femme qui était suivie pour pré-éclampsie.

    Au niveau clinique j'ai amélioré mon discours d'examen, un truc de dingue. "Aujourd'hui on va faire l'examen de sortie et dans le cadre de cet examen il y aura un toucher vaginal à effectuer pour voir comment s'est remis le col et s'il n'y a pas de problèmes au niveau de l'utérus". Et là...de l'intérêt du TV en suites de couches? Bon déjà ça permet de voir s'il n'y a pas des compresses qui traînent, on recherche des signes d'infection au niveau de l'utérus et savoir comment est le col...ouai bon. Je suis mitigée sur son utilité à J3. Il y a des maternités qui ne le font pas, les patientes ne meurent pas pour autant.

    J'ai amélioré mon discours sur les conseils "dans 6 à 8 semaines il y aura une visite à effectuer avec la personne qui a suivie votre grossesse à cette occasion elle pourra vous prescrire les séances de rééducation du périnée..." J'ai parfois l'impression d'être un ptiit robot...

    Et puis au troisième jour les mamans qui vont bien s'en vont. Tout le moonde veut partir le plus vite possible avec son bébé. Le troisième/quatrième jour, jour de la montée de lait, du baby blues, de la reprise de poids du gamin et de la sortie. Après on nous apprend que telle ou telle maman à fait un décompensation psy...nous on l'avait à peine vu. Je comprends bien que de nos jours on ne garde plus les mères 15 jours à l'hôpital, qu'il y a des libérales qui peuvent assurer un certain suivi et se déplacer pour 2 euros l'heure mais bon...trois jours, ça limite peut-être l'intérêt des suites de couches à l'hôpital où à J1 on se retrouve déjà à parler contraception.

    Et puis voilà, il y a le mémoire que je veux qu'il avance bien tant que j'ai un peu le temps et que les cours n'ont pas repris. Aaaaaah!



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    Vous vous demandez sûrement quelle est la principale qualité requise pour devenir infirmier. La patience ? Le dévouement ? Le charme ? Le sex appeal ? Eh non les amis.
    Pour être un bon infirmier, faut avoir de l’humour ! Eh oui, sinon comment on fait pour se détacher des aléas du métier, la maladie, la mort, les méchants collègues, les horaires, les cadres, les médecins, les stagiaires qui n’amènent pas de gâteau à la fin de leur stage ? (oui c’est un dur métier)L’humour disais-je. La clé de tout, croyez moi. Sans humour, prise de tête assurée. Il faut savoir mettre les choses qu'on voit à distance. 

    Soyez curieux. Allez dans les bars, repérez une table d’infirmières (c’est les plus saixy) et asseyez-vous à côté pour écouter un peu ce qui se dit. Vous serez surpris d’entendre des éclats de rire sur des sujets comme une opération chirurgicale, la pose d’un cathéter, les sondes urinaires, même la maladie, et encore plus étonnant : la mort. Non, ne criez pas à l’inhumanité des infirmières, n’ayez pas peur à l’idée d’être soigné par ces monstres, elles ont un humour pourri, c’est tout. Un humour que personne ne comprend en dehors de l’hôpital. Un humour cynique, à la Dr House, qui s’apprend au fil des années. Les infirmières sont ignobles.

    Je connais plein de supers histoires qui font tordre de rire mes collègues, que je n’oserais jamais raconter à ma meilleure amie. Que voulez-vous, on est des incompris. Ya des moments, je me demande même si j'ai vraiment un coeur. D'après ce qu'on m'a dit, c'est un truc qui s'appelle "mécanisme de défense".

    Regardez Knack, vous trouvez pas son humour… Particulier ? 


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  • L’autre jour je suis allée draguer en civil, dans un recoin de l’hôpital que je ne connaissais pas, loin de la maternité. Cela m’a permis d’expérimenter un peu l’autre monde, celui des visiteurs.

    Tout d’abord trouver l’endroit où on veut aller, blouse ou pas, ça ne change pas, toujours aussi paumé, les panneaux toujours aussi mal renseignés.
    Puis, lorsqu’on s’approche progressivement du service convoité on les voit, les blancs et là, petit caractère oppressant pour nous en simple jean. Face aux pyjamas blancs, la personne en jean est invisible (ben oui, trop peur qu’elle demande quelque chose, autant faire semblant de ne pas la voir). Il y a ceux en bande, qui fument. L’hôpital étant devenu un lieu non fumeur, sur les petits balcons les crottes d’oiseaux ont remplacé les mégots eux mêmes délocalisés à l’entrée des bâtiments. Il y a aussi l’infirmière qui appelle son chéri ou ses enfants, collée contre un mur, la tête rentrée dans les épaules elle essaye de faire de l’allée pleine de monde un endroit intime. Heureusement, son service se termine. On trouve parfois quelques blouses blanches en comité restreint, ce sont les médecins qui café à la main, racontent leurs meilleures histoires de patients, ou d’infirmière justement.

    Pour une fois j’étais étrangère à la faune hospitalière alors je regardais de loin, avec le caractère d’invisibilité qu’on m’a accolé. Bon, j’étais quand même là pour draguer hein, alors je suis allée me chercher un café (arme ultime). La machine à café était bizarrement placée, genre dans un parking aire de repos pour ambulanciers. Mais comme je sais qu’on ne me demandera jamais rien, moi pauvre petit civil, par peur que je demande quelque chose en retour, j’y vais sans hésitation.

    Puis lorsque je peux parler à la blouse convoitée alors là, le civil devient quelqu’un. On le regarde par la fenêtre du genre « tiens mais qui est cette fille follement sexy parlant avec un médecin tout aussi attirant ? ». A l’hôpital la couleur n’est rien. Venir habiller en fringues de tous les jours c’est être en bas de la chaîne alimentaire, pire qu’un externe, c’est dire ;-)


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